Résumé et commentaires de Delirio, par Laura Restrepo

Résumé et commentaires de Delirio, par Laura Restrepo

Le jury qui a décerné le prix Alfaguara du roman 2004 à l’écrivain colombien Laura Restrepo a qualifié le prix "Un travail complet ... Un kaléidoscope de la société moderne, centré sur la réalité complexe et exaspérée de la Colombie". Si nous ajoutons à cela sa qualité littéraire et le talent narratif de l'auteur, nous trouvons une histoire qui mérite d'être lue. Voici un bref résumé et des commentaires.

Synopsis de Délire, par Laura Restrepo

Le récit commence lorsque l'un des protagonistes, Aguilar, rentre d'un voyage d'affaires et constate que sa femme, Agustina, n'est pas chez elle. Il reçoit un appel d'un homme qui l'informe qu'elle se trouve dans une chambre d'hôtel. Quand Aguilar va la chercher, il trouve une Agustina qui a perdu la raison.

C’est le point de départ à partir duquel 4 histoires différentes mais liées sont racontées:

  • La relation sentimentale d’Agustín, militant professionnel de gauche et d’Agustina, rajeunie de plusieurs années et issue d’une famille aristocratique, les Londoño.

  • La vie de Midas MacAlister, un homme d'origine modeste qui s'enrichit au prix de rapports avec ses amis de haut rang (parmi lesquels Joaquín, le frère aîné d'Agustina) avec le seigneur de la drogue Pablo Escobar, avec les dangers ce que cela implique

  • Les vicissitudes de la famille d'Agustina, notamment l'appréciation particulière qu'elle éprouve pour son jeune frère Bichi, maltraité physiquement et psychologiquement par son père en raison de ses tendances homosexuelles.

  • La vie du grand-père maternel d’Agustina, Portulinus, un musicien allemand émigré en Colombie et dont la folie semble avoir infecté ou influencé le reste de la famille.

Dans une tentative désespérée pour obtenir Agustina pour récupérer sa raison, Aguilar commence une enquête personnelle qui montre les détails de ces histoires parallèles.

Ainsi, les misères et la corruption de la vie de MacAlister et de ses amis (qui comprend le meurtre d'une jeune femme) et comment sa relation avec Pablo Escobar l'amène à un point de non retour sont révélés. À propos, il y a une raison qui explique pourquoi Agustina était à l'hôtel et elle avait perdu la raison.

Les détails de la vie pas si correcte du père d'Agustina sont également montrés, et comment sa mère insiste pour accepter les humiliations afin de préserver les apparences, par exemple. Les dons divinatoires d'Agustina sont également révélés, ce qui confère au roman une touche de réalisme magique. Donner plus de détails gâcherait la possibilité que le lecteur apprécie ce travail.

Le fond de Délire, par Laura Restrepo

En plus de souligner le pouvoir de l’amour de résoudre les problèmes les plus complexes de l’être humain, l’auteur cherche à offrir sa vision de la société colombienne de la fin du XXe siècle, la violence étant un élément caractéristique reflété dans la figure du trafic de drogue. corrompu toutes les couches. En cela, il aborde l'approche du bruit des choses lors de la chute, de Juan Gabriel Vásquez, par exemple.

Restrepo critique sévèrement la manière traditionnelle de penser les familles "décentes" de la classe supérieure colombienne, soulignant le désir de maintenir les apparences à tout prix, alors que la réalité montre un comportement immoral et même illégal.

Le style et la technique de Délire, par Laura Restrepo

Peut-être le plus frappant de DélireCependant, c’est précisément sa qualité littéraire. D'une part, l'utilisation magistrale de l'anachronie, c'est-à-dire du saut du présent vers le passé pour imbriquer les différentes histoires et leur donner une grande cohérence.

D'autre part, bien qu'il utilise la narration à la première personne, du point de vue de différents protagonistes, un narrateur omniscient qui garantit également l'unité de l'intrigue est également maintenu tout au long du roman.

À son tour, dans Délire, Laura Restrepo, chaque personnage utilise ses propres expressions (rappelez-vous que la plupart des narrations sont faites à la première personne), ce qui permet une meilleure caractérisation et une définition plus claire.

Enfin, il utilise un style très particulier de paragraphes extrêmement longs, dont les phrases sont souvent séparées par des virgules (bien que les phrases suivantes commencent par des lettres majuscules) et qui confèrent une charge émotionnelle plus grande à la narration.

En cela, il nous rappelle le roman L'automne du patriarche, de Gabriel García Márquez.

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