Olympe de Gouges et la trahison de la Révolution française

Olympe de Gouges et la trahison de la Révolution française

Olympe de Gouges, auteur de la «Déclaration des droits de la femme et du citoyen» de 1791, est une personnalité clé pour comprendre l'origine du féminisme occidental. Il a vécu un moment historique, comme la Révolution française, dans lequel une grande partie des droits des citoyens qui nous gouvernent en tant qu'être politique sont définis politiquement. La prise de la Bastille le 14 juillet 1789 marque la fin de l'Ancien Régime en France et dans toute l'Europe.

Mais, malgré les principes éclairés guidant la révolution, cela ne signifiait pas une nouvelle ère de liberté et d'égalité pour les femmes.

Gouges est né le 7 mai 1748 à Montauban, une ville du sud-ouest de la France. Il mourut sous la guillotine le 3 novembre 1793 pour son appartenance aux Girondins (la branche politique modérée de la Révolution). Olympe, pacifiste, opposé à la peine de mort contre le roi Louis XVI, était en faveur d'un État fédéral pour la France et a encouragé les initiatives visant à faire adopter une loi sur le divorce. Elle s'est consacrée à la défense de l'éducation des femmes, à la participation politique et au vote des femmes, ainsi qu'à la pleine égalité au sein de la famille et de l'église.

En écrivant ou en participant à des débats publics, il a dénoncé la trahison de la Révolution française par les principes des Lumières, affirmant que "tous les êtres humains naissent libres, égaux et jouissent des mêmes droits".

En dépit de leur rôle actif dans la lutte révolutionnaire, les Français ont été exclus de la «Déclaration des droits de l'homme et du citoyen» de 1789, le célèbre texte juridique adopté par l'Assemblée nationale constituante.

Dans la presse révolutionnaire de l'époque, celle dans laquelle étaient proclamés "liberté, égalité et fraternité", les femmes étaient accusées d'avoir trahi leur rôle de "femmes et d'épouses" pour avoir voulu monter à la Tribune et appartenir à la vie public.

 

Les cahiers de doléance

Se voyant elles-mêmes reléguées, exprimant leur mécontentement et réclamant l'égalité des sexes, les féministes qui ont précédé Olympe de Gouges se sont réunies dans des clubs de femmes et ont écrit leurs propres 'cahiers de doléance' ("cahiers d'injustice"), écrits nés à l'aube de la Révolution, adressés au roi et à ses administrateurs, dans lesquels le peuple réclamait justice, exposait ses problèmes, exigeait la qualité de ses services et exprimait son mécontentement auprès du gouvernement .

L'œuvre phare d'Olympe Gouges, la "Déclaration des droits de la femme et du citoyen" est, avec l'essai "Sur l'admission des femmes dans le droit de la ville", écrit un an auparavant par Condorcet, la proposition principale présentée à l'Assemblée française de recueillir cette injustice avec des arguments solides.

À la recherche d'une vie intellectuelle

Après la mort de son premier mari, Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie Gouze, s'installe à Paris en 1770 et commence une intense vie intellectuelle. Depuis lors, elle refuse de prendre le nom de famille de son mari et critique le concept de "propriété" de la femme par rapport à l'homme.

Écrivaine, dramaturge, entrepreneure théâtrale ... ses idées sociales, initialement inspirées par le travail de Rousseau et le fruit de lectures autodidactes, apparaissent bientôt dans des ouvrages tels que "L'esclavage des Noirs" de 1785 dans lesquels il critique l'enrichissement d'une partie de la bourgeoisie au prix de la traite négrière.

Telle était la controverse autour de cette pièce qui a été emprisonnée et publiée peu de temps après grâce à la médiation de son cercle d'amis. Il devint ainsi une référence pour les membres du mouvement abolitionniste.

De Gouges a été une pionnière dans tous les aspects du féminisme, non seulement en défendant le rôle politique et éducatif des femmes, mais également en croyant en un amour libre et en proposant de nouveaux droits pour les femmes dans la vie personnelle ou mariage, la défense d’une loi sur le divorce ou l’obligation pour les parents d’assumer la responsabilité des enfants nés hors mariage.

En 1791, il rédige sa «Déclaration des droits de la femme et de la citoyenneté» et discute de l'égalité à l'Assemblée, même si ses propositions ne sont pas reconnues. C'est une écriture pratiquement contemporaine à la «Défense des droits de la femme», de l'anglais Mary Wollstonecraft.

Tout au long de sa vie, il dut subir toutes sortes d'attaques misogynes, y compris au sein des Girondins (son propre parti) et, après la montée au pouvoir en 1793 de l'aile radicale des révolutionnaires, les Jacobins fermèrent les clubs de femmes et Olympe fut persécuté. , emprisonné et exécuté