Musée Reina Sofía

Musée Reina Sofía

Le musée Reina Sofia, le musée national du Prado et le musée Thyssen-Bornemisza forment le triangle de l'art à Madrid.
Le musée possède la collection la plus complète de peintures modernes et contemporaines de la capitale espagnole. Consacrez une heure à voir cette liste d'œuvres de génies comme Picasso, Dalí, Miró, etc., est l'une des dix choses à ne pas manquer à Madrid.

Guernica (Pablo Picasso, 1937)

Photo © MUSEE NATIONAL REINA SOFÍA

Le surréalisme s'est nourri des idées de Freud pour représenter dans les toiles tout ce qui naît de l'inconscient et des rêves.
Le visage de la femme qui approche des organes génitaux masculins, la langue rougeâtre du lion et le ventre de la sauterelle pleine de fourmis sont quelques éléments qui témoignent de l'obsession sexuelle de Salvador Dalí.
Il est également fort probable que l'apparition de Gala dans sa vie, l'été de cette année à Cadaqués, ait provoqué un changement d'humeur sexuelle du peintre.

Jingles roses, ciel en lambeaux (René Magritte, 1930)

Photo © MUSEE NATIONAL REINA SOFÍA

Magritte est un autre génie du surréalisme. Cependant, contrairement à Dalí et Miró, les rêves ne sont pas des objets de sa peinture, mais il utilise le réel pour montrer le symbolisme.
Que voyons-nous ici? Le ciel d'un côté et les cloches roses de l'autre. Que veut-il nous dire? Que dans le ciel il y a de la musique, par exemple. Magritte a dit qu'il cherchait l'image qui résiste à toute explication et qui résiste en même temps à l'indifférence

Figure couchée (Francis Bacon, 1966)

Photo © MUSEE NATIONAL REINA SOFÍA

Figure couchée montre l'influence de Bacon de deux grands maîtres: les tonalités énergétiques de Van Gogh et l'angoisse humaine de Goya.
Ce tableau est, comme beaucoup d'autres, dans lequel il montre des corps défigurés, le reflet du peintre sur son époque.
Une femme nue, écrasée sur un canapé, montre ce sentiment de défiguration de l’humanité, la dégradation que l’Europe a connue lors de la Seconde Guerre mondiale.

Figure dans une fenêtre (Salvador Dalí, 1925)

Photo © MUSEE NATIONAL REINA SOFÍA

Peint par Dalí à vingt et un ans, il est clair qu'il n'a toujours pas assimilé le surréalisme en tant que langage pictural. Cependant, la sérénité de ce paysage réaliste de Cadaqués nous a déjà montré l’énorme talent de l’artiste catalan.

Grito No. 7 (Antonio Saura, 1959)

Photo © MUSEE NATIONAL REINA SOFÍA

La vigueur dans le coup violent de Saura justifie le titre du tableau.
Cry No. 7 est un excellent exemple du style du peintre qui, malgré son abstraction marqué, n'abandonne pas le réalisme. Vous pouvez sentir la déchirure humaine dans ce cri de frustration, de tristesse, de rébellion contre le panorama désolant que vivait l'Espagne après la guerre civile.

La bouteille d'anis (Juan Gris, 1914)

Photo © MUSEE NATIONAL REINA SOFÍA

Collage du troisième grand membre du cubisme (les deux autres sont Pablo Picasso et Georges Braque), dans lesquels il montre une étiquette du célèbre anis à côté de certains éléments qui pourraient passer inaperçus. Néanmoins, certains spectateurs curieux peuvent l'identifier, le texte du journal faisant allusion au climat d'avant-guerre que vivait l'Europe avant la Première Guerre mondiale. De plus, la présence dans le collage des deux médailles remportées par la marque, une à Madrid et une à Paris, font référence à la communion artistique qui existe entre le pays de Juan Gris et celui de Georges Braque.

Tête d'une femme pleurant avec un mouchoir (Pablo Picasso, 1937)

Photo © MUSEE NATIONAL REINA SOFÍA

Regardez attentivement le visage de cette femme. L'aspect multiple de la technique cubiste permet de montrer les deux yeux dans le même plan, ce qui conduit au paroxysme de la larme de cette femme. Le regard levé, les paupières comme des bols versant des larmes qui égratignent la peau, le mouchoir mordu, la main tremblante, tout semble être un présage de ce qui se passerait deux ans plus tard en Europe.

Un monde (Holy Angels, 1929)

Photo © MUSEE NATIONAL REINA SOFÍA

Il est tout à fait inhabituel de voir comment une femme sans formation, qui vivait en province, aurait pu effectuer un travail moderne avec de telles dimensions. Je veux peindre le monde. Tout ce que j'ai vuC'était ce qu'Angelita avait dit à son père lorsqu'elle n'avait que dix-sept ans. Et son père lui donna une grande toile pour s’adapter à tout ce que ses yeux avaient vu.
Inspiré par le cubisme (j'avais lu sur le travail de Picasso), Angeles représente sur cette terre carrée le monde des humains tel que nous le connaissons; tandis que dans l'espace, il décrit son univers magique, des êtres qui collectionnent les flammes du soleil et accomplissent le miracle d'illumination des étoiles.

Femme et chien devant la lune (Joan Miró, 1936)

Photo © MUSEE NATIONAL REINA SOFIA

Les représentations humaines et animales particulières de Miró, basées sur des figures géométriques aux couleurs plates et pures, font partie de l’imagination d’un peintre surréaliste qui, contrairement à Dalí, s’adresse davantage à l’art abstrait.