Révision du discours du roi

Révision du discours du roi

Titre: Le discours du roi
Titre original: Le discours du roi
Classement MPAA: R
Année: 2010
Distribué par: La société Weinstein (site officiel)
Directeur: Tom Hooper
Écrivain: David Seidler
Protagonistes: Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter et Guy Pearce.

L'intrigue

Le discours du roi raconte l'histoire de Bertie (Colin Firth), qui devint plus tard le roi George VI et gouverna le Royaume-Uni pendant seize ans.

Mais ce n’est pas l’histoire typique de la vie d’une vraie famille, ni des défis à relever pour diriger un peuple. Il s'agit d'un monde où la diplomatie s'exerce par le biais de discours, et le candidat à l'héritage du trône de son père est ... bégayant.
Bien que son frère, le roi Edward VIII (Guy Pearce), soit le premier à hériter du trône, il ne dure pas longtemps et c'est George VI qui lui succédera naturellement. Pour cela, il doit avoir la certitude de pouvoir travailler dur et le soutien inconditionnel de son épouse, la future reine Elizabeth (Helena Bonham Carter), ne semble pas suffire.
Cependant, sa vie change lorsqu'il rencontre Lionel Logue (Geoffrey Rush), un phono-audiologiste non conventionnel qui insiste pour aborder le problème d'un point de vue psychologique. Confiance perdue depuis l'enfance La relation entre les deux se transformera en une amitié qui aidera le roi et le Royaume-Uni tout entier.

Le directeur

En 1997, et avec seulement 25 ans, Tom Hooper a commencé à diriger des séries pour la télévision londonienne. En 2001, il a eu sa première expérience avec les films d'époque, réalisant L'amour dans un climat froid, et après Daniel Deronda. Il a repris Elizabeth I (2005), une minisérie mettant en vedette Helen Mirren et Jeremy Irons qui lui a valu un Emmy du meilleur réalisateur, puis une embauche de HBO pour la série. John Adamsavec Paul Giamatti.


Ayant également réalisé Longford (2006) et The Damned United (2009), il est démontré que Tom Hooper se prépare avec son expérience courte mais importante en tant que référence contemporaine du cinéma biographique. Votre travail dans Le discours du roi Cela ressemble au travail impeccable d'un ancien combattant. La direction des acteurs, l'utilisation de la cinématographie pour gérer les tensions et se mettre sous la peau des personnages, ainsi que l'interprétation d'un scénario solide en font un film qui mérite amplement les prix Oscar et DGA pour la meilleure réalisation.

Le scénario

Écrivain de séries et de films pour la télévision et d'animations Quête de Camelot et Le roi et moi, David Seidler n'avait jamais écrit un film comme Le discours du roi, A l'exception de Tucker: l'homme et son rêve (1988, réalisé par Francis Ford Coppola et joué par Jeff Bridges et Joan Allen).
Seidler nous livre un scénario qui répond à toutes les attentes d'un scénariste: fluidité, tension, bon développement des personnages et dialogues précis et mémorables. Tel est le cas du roi qui dit: - "... la nation croit que quand je parle, je parle pour eux. Mais je ne peux pas vraiment parler. "

Le triomphe du roi

Les performances de Colin Firth et Geoffrey Rush sont à prévoir.

Tous deux sont des acteurs fantastiques qui remplissent leurs rôles comme s'ils avaient été écrits pour eux. Le sentiment constant d'impuissance et d'insécurité que ressent Bertie, ajouté à la foi avec laquelle Lionel se développe, confère à Rush le même rôle de soutien que celui du futur roi.
C'est que reformuler l'argument, ce n'est pas l'histoire du roi George VI, mais la relation développée par le roi et son thérapeute. Il s'agit de l'amitié de deux hommes, au-delà des titres. Beaucoup connaissaient George VI, mais rares sont ceux qui ont réussi en coulisse à faire de Bertie la figure importante qu'il était. Et c'est la clé de ce duo: ils se désinvestissent peu à peu jusqu'à se faire face, comme deux êtres humains simples.
Les personnalités de Bertie et de Lionel sont diamétralement opposées, et pourtant elles se complètent.

Lorsque le roi est perdu, c'est ce personnage ordinaire, éloigné de la royauté, qui a la possibilité de revêtir son manteau et sa couronne. C'est là que réside le triomphe du roi. Dans Lionel Logue, et dans quatre Oscars qui n’ont pas été livrés par hasard.